Le destin de l’individu serait-il déterminé à l’avance par la société
Le fondement d’une famille prend départ au choix du conjoint. Qu’il soit individuel, par intérêt ou sous contrainte, cet acte influe considérablement sur l’avenir du foyer à construire. L’on peut même admettre, dans certains cas, que la société exerce un rôle dans la détermination du destin de l’individu.
L’isogamie, une stratégie matrimoniale qui demeure omniprésente
Par isogamie, il faut entendre une pratique matrimoniale privilégiant deux individus appartenant à une même classe sociale. L’on ne peut pas nier l’omniprésence de ce fait et l’enjeu dont cette pratique est susceptible de revêtir pour certaines catégories de classes sociales. Pour protéger leur patrimoine et leur descendance, la plupart des familles d’aristocrates, de nobles et de bourgeois cultivent les relations de leurs progénitures dès leur tendre enfance et restreignent au fur et à mesure toute possibilité de contact avec les autres classes de rang plus ou moins inférieur. Passé à l’âge adulte, et ayant évolué dans le même cercle, ceux-ci vont décider de s’unir par le fruit de l’amour certes pour certains, mais en réalité par la simple et pure volonté de la classe sociale ayant décidé de la sorte.
Le choix du conjoint ne résulte pas toujours d’un acte individuel
Plusieurs raisons peuvent amener un individu à choisir la personne avec laquelle il souhaite cohabiter et fonder une famille. Ce choix ne résulte pas toujours de sa propre initiative ou bien si c’est le cas, se trouve influencé par son entourage et notamment le cercle social au sein duquel il évolue. Tout le monde a beau prôner le postulat de l’individualisme et que l’époque de l’homogamie était bel et bien révolue et pourtant le fait est bien là ; presque peu de choses ont changé. Ce souci de préservation d’homogénéité en termes d’entrée de revenu, de capital culturel et de perspectives personnel demeure toujours à la base et va bien au-delà d’un simple désir ou d’attirance qu’éprouve, l’un envers l’autre, deux individus souhaitant se marier ou former un couple. Que ce soit dans le but de préserver une réputation, une fortune, un titre de noblesse ou autres formes de privilèges, le lien du mariage se trouve, pour la plupart des cas, conditionnée à des règles sociales et pratiques coutumières ne laissant pas l’individu libre dans sa prise de décision quant au choix de la personne avec qui il consacrera le restant de ses jours. Ce choix, en apparence libre, est toujours déterminé par des modalités qui ne dépendent pas toujours de son propre vouloir.